La Femme de Tchaïkovski – Nuisances de noces

Au ciné !

Qui se ressemblent s’assemblent.

La Femme de Tchaïkovski est un film sorti l’an dernier mais distribué en ce début d’année. Il a été dévoilé au festival de Cannes et sélectionné pour la compétition officielle.
C’est un film russe réalisé par Kirill Serebrinnikov. Le film se fait connaitre en occident puisque le cinéaste a connu un bon nombre d’embûches liées à la pandémie, la censure et une incarcération.

De quoi ça parle ?

L’histoire nous raconte la relation tordue entre le célèbre pianiste russe Tchaïkovski et sa femme, Antonina. Lors d’un apéritif dinatoire mondain, Antonina tombe instantanément sous le charme du musicien et pas nécessairement pour ses talents artistiques.
La Femme de Tchaïkovski est l’illustration d’une femme qui a souffert d’un mari qui ne l’aimait pas. Et l’illustration d’un mari devenu dépressif car sa femme l’aimait trop.
Bien qu’ils ne partagent pas la même, ils ont tout deux une passion.

Pourquoi le voir ?

Tout ce qui est intéressant est l’évolution narrée à l’écran.

Nous sommes plongés dans une atmosphère dichotomique : crasseuse et sombre mais à la fois calme et posée.
On y trouve beaucoup de plans séquences superbement exploités où sont illustrées des eclipses ou parfois des hallucinations mais sans jamais que la caméra ne se coupe.
La musique prend évidemment une place importante, non pas tant dans le scénario mais davantage dans la narration.
C’est maîtrisé, bien photographié. C’est un petit bijou qui risque de passer à la trappe chez beaucoup de gens. On peut l’expliquer par une maigre distribution et par une communication relativement chétive et c’est bien dommage.